Je crois que je n'aurais jamais ouvert ce bouquin si ce n'était dans le cadre d'un partenariat auquel je participe sur le forum Livraddict avec les éditions Points. Mais j'ai été contente de recevoir mon livre accompagné d'une gazette de l'éditeur ( il m'en faut peu oui !) et j'ai pris ma part du marché au sérieux.
Pour tout dire je partais d'abord avec une mauvaise opinion, les couvertures sont importante pour moi, et celle-ci m'envoie l'image d'un bouquin au Français compliqué et aux réflexions mondaines...aïe je fais de la discrimination de couverture, il ne faut pas s'arrêter aux apparences !
Surtout que dans cette situation précise, je n'ai eu aucun flair !!
Les accommodements raisonnables nous fait vivre une année avec Paul Stern, script doctor Toulousain, père de famille et grand-père . Une vie qui peut paraître paisible, mais les choses ne sont pas si simples. Il y a Anna, son épouse prise d'une dépression qui l'oppresse un peu plus chaque jour et Alexandre Stern, son père, qui ne semble plus le même depuis qu'il a hérité d'une petite fortune. Autant dire que les piliers de la vie de Paul s'écroule autour de lui.
C'est alors qu'on lui propose un travail à Hollywood et Paul n'hésite pas à saisir cette chance, presque top belle, pour fuir les désagréments de sa vie.
Contrairement à ce que m'en disait la couverture, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de Jean-Paul Dubois, il est vraiment très agréable. J'ai même apprécié son humour noir, dont j'avais si peur. Il est très subtile. Et ce qui m'a particulièrement plu c'est cette façon de comparer l'être humain à des mécanismes, c'est vraiment bien tourné.
Je crois que c'est l'écriture qui à fait que j'ai aimé lire ce livre ( bon malgré une bonne quantité de mots inconnus à mon répertoire, j'ai arrêté de me servir du dictionnaire au bout d'un moment ).
Mais, concernant l'histoire même du livre, je n'ai pas apprécié. Il y a beaucoup trop de pessimisme. Bien sur je comprend que tout ce négatif explique les accommodements raisonnables que tout individu peut consentir pour mieux vivre. Mais... c'est trop à mon goût. Je n'arrive pas à comprendre cette vision des choses.
Un petit passage qui résume pas mal les choses selon moi :
«Quand la vie m'échappait, je me disais parfois qu'après tout il devait être assez confortable de pouvoir s'abîmer «quelques mois dans la perfection de la foi». S'en remettre à cet espèce de pilote automatique qui, à la façon d'un banal Global Positioning System, choisit l'itinéraire le plus favorable pour vous ramener dans le droit chemin de l'espérance, d'abord, puis celui de l'apaisement. Oui mais voilà, je n'avais ni foi ni GPS, ma femme s'éloignait de moi chaque jours d'avantage, je vieillissais plus rapidement que mon père, ma fille inondait le pays d'objets inutiles et voraces en énergie que, par ailleurs, mon fils s'évertuait à sauvegarder. En outre, mon travail était aussi exaltant et enrichissant qu'une journée passée sur un practice de golf , mon oncle venait de mourir au volant d'une Mercedes-Benz à l'arrêt, et de partir en fumée sous les yeux réjouis de son cadet, mon propre père.»
Pour finir, un petit mot : je suis contrariée par la révélation sur la série 24h Chrono je ne suis qu'à la saison 2!